Chronique

Des Arabes ont brulé le drapeau algérien

Le drapeau algérien a été brûlé par les Arabes de Annaba (Algérie). Les manifestants, réclamant « soukna » des habitations en arabe, ont porté haut le drapeau français à la place de celui de l’Algérie. Un acte confirmé par le préfet de Annaba si l’on croit le très influant journal Algérien TSA. Le journal la tribune a lui aussi fait état de cet acte barbare en essayant de disculper les émeutiers de « soukna »

Selon le même journal, les manifestants seraient tous des habitants d’un bidonville nommé Sidi Salem. Il arbitrait près de 3.000 familles. La drogue, la prostitution et l’alcool y prolifèrent. Pour une fois ce n’est pas l’islamisme qui gère tout ce monde-là ! Les islamistes boudent-ils les lieux malfamés ou alors leurs troupes sont insuffisantes du fait de leur stationnement en Kabylie en ce moment ? Toujours est-il, il y a comme une volonté d’étouffer cette affaire ou au moins minimiser son impact.

Les choses ont-elles changé au pays des fennecs (renards du désert) ? Relativiser un incident grave comme celui de brûler l’emblème national est une option qui n’existait pas il y a quelques années de cela. C’est tellement grave qu’elle constituait une arme de guerre dans les mains du pouvoir central ! Il est vrai qu’alors il n’y avait que la Kabylie qui se révoltait et à chaque fois la presse faisait passer la rumeur qui voulait que les Kabyles brûlent le drapeau algérien voire même le livre saint des musulmans.

Institutionnalisation des mensonges anti-Kabyles.

Djelloul Malaika, journaliste du 20 h de l’unique chaine d’État, est le premier à avoir annoncé cette rumeur lors des événements d’Avril 1980. Le printemps noir de 2001 a fait l’objet aussi d’une tentative de la sorte. La manœuvre, si elle a fonctionné un temps, ne trouve plus d’écho chez les Arabes eux-mêmes. Ces mêmes Arabes, toujours déçus que l’incident ne se soit pas produit réellement. Comme s’ils n’attendaient que cela pour enterrer la Kabylie. C’est compter sans la réalité des Kabyles. Ces derniers vivent dans leur chair l’engagement massif de la Kabylie au profit de la guerre de libération. Ajouter à cela le respect immense qu’ont ces derniers pour l’autre fut-il leur ennemi.

Les Kabyles n’ont jamais montré aucune image de haine, même dans le feu de leurs révoltes qui ne concernaient pas soukna mais la liberté la dignité et la démocratie. Brûler des drapeaux n’a jamais fait partie de leur culture ni de leur déontologie de guerre. Par contre les Arabes de Annaba, imitateur de leurs idoles d’orient. Cela ferait-il partie de la leur ?

Si cela n’est pas clairement établi en revanche certains indices plaident en ce sens. Depuis des décennies que le drapeau israélien est brûlé par les manifestants arabes, dans leurs pays respectifs et sous les caméras du monde entier. Comme si cela ne suffisait pas, l’extension de la haine, de la bêtise et de la sauvagerie a atteint d’autres emblèmes comme celui des États-Unis, souvent, et d’autres pays occidentaux occasionnellement.

Quoi de plus normal pour ceux qui pensent être spécialistes des Arabes !

Les Arabes veulent-ils de l’amitié des autres ?

Il serait judicieux de répondre par non, si l’on prend en compte que même les drapeaux des pays qui se disent Arabes comme l’Algérie n’échappent pas à la haine. Ainsi, à la fin du match Égypte-Algérie et la Victoire de cette dernière, les Arabes de Gaza sont sorti dans leurs territoires piétinant le drapeau algérien sous les insultes et les chants de haine en soutien à leurs frères Égyptiens.

Les Arabes de Annaba n’échappent donc pas à cette logique inscrite dans leurs culture. Que deviennent, dans tout cela, leurs chants de guerre « djich chaab maak ya sid rais » en direction de tous les dictateurs qu’ils ont élu ? De simple slogans vides de sens et qu’ils peuvent trahir à tout moment ? Ainsi les partisans de « l’Algérie une et indivisible » ne le seraient que pour la vendre en bloc ?

Les donneurs de leçon, aux Kabyles, à propos de l’unité nationale serait-ils des traitres de la nation ? Les aboyeurs contre l’autonomie de la Kabylie s’autorisent-ils des déculottés ? Est-ce que tout cela a à voir avec l’assassinat du président Boudiaf « l’Algérie avant tout » dans cette même ville de Annaba ?

En tout état de cause nous apprenons encore une fois que la roue tourne vraiment. Nous passons des mensonges étatiques et populaires algériens : « Les Kabyles ont brûlé le drapeau » à la vérité des plus palpable « les Arabes ont brulé le drapeau »

Cela me rappelle l’histoire de deux prétendus héritiers. Arrivés devant le juge, ce dernier devait les départager pour savoir lequel des deux est le véritable héritier. Il leur tend un arc chacun pour viser l’un des yeux du père, figuré par une image. Le premier a commencé à viser quand au deuxième, il déclara :

« Je n’ai pas le courage de viser l’image de mon propre père ».

Merci de respecter notre travail.