Chronique

Politiciens, je vous hais

Même les humanistes qui ne croient pas en l’existence des races doivent forcément croire en l’existence de la race des politiciens.

Les politiciens forment une race, une race éparpillée à travers le monde. Ces tartuffes ont la spécificité de n’avoir aucune conviction réelle. Ils changent de cause et de mouvance politique comme ils changent de chemises. Dans leurs discours, ils appellent ça « des évolutions ». Moi, je prends cela pour une sorte de darwinisme politique : ces politiciens s’adaptent pour ne pas disparaître. Un comportement qu’on peut également appeler « opportunisme ». S’adapter pour ne pas disparaître : ils ont tellement peur d’être éclipsés qu’ils ne lâchent jamais un parti sans avoir trouvé une place dans un autre parti. Ils se conduisent en singe : ils s’agrippent fermement à une branche tant qu’ils n’en ont pas attrapé une autre.

Tous les politiciens œuvrent pour le pouvoir, pour gouverner ou pour avoir quelque chose à gouverner. Contrairement aux militants et aux soldats, qui ont un idéal à atteindre, parfois au détriment de leur vie, les politiciens, quant à eux, n’ont aucun idéal. Ils utilisent simplement les idéaux des autres pour arriver à satisfaire leur soif de pouvoir. Autrement dit, pour eux, les différentes causes ne sont pas des fins, mais des moyens à utiliser pour s’engraisser.

Les politiciens, on peut les reconnaître d’une seule et unique façon : en les regardant dans les yeux. Les regarder droit dans les yeux pour constater ce vide, ce néant qui mène au fin fond des abysses de leurs nauséabondes et putrides bigoteries.

Djafar Khenane, 22 novembre 2018

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