Chronique

Rififi au MAK GPK ANAVAD

Nous ne pouvons passer sous silence les tourments que traverse notre dictateur préféré qui règne sur les quelques mètres carrés des bureaux de sa république à Saint Ouen.

Notre personnage, zaïm de son état, qui s’est autoproclamé président d’un Gouvernement provisoire kabyle (GPK), et ce sans que les Kabyles de Saint Ouen, de France, de Navarre ou même de Kabylie aient eu leur mot à dire.

Le 1er juin de l’an de grâce 2010, au Palais des Congrès à Paris, dans une salle à moitié vide, louée pour l’occasion pour la modique somme de ≠ 14.000 euros, nous avons appris la création d’un gouvernement provisoire kabyle.

Les ministres ont été nommés, après que Don Aqecut ait fait la plouf, entre les personnes ministrables, ou tiré les noms d’un chapeau, (nous avons deux versions des nominations).

Nous avons eu droit, depuis, à d’innombrables déclarations et décrets divers et variés. Pour un oui, pour un non, pour commenter les faits après coups, menacer des dictateurs, féliciter d’autres dictateurs. Sa grande invention est la carte d’identité kabyle, mais toujours pas de drapeau…

Il est vrai qu’ainsi on a pu constater l’amélioration de la vie des Kabyles, qui depuis ne savent plus où donner de la tête au vu de tous les projets mis en place en Kabylie, par ce gouvernement !

D’ailleurs, notre Messie venu d’Illoula s’est tellement décarcassé pour la Kabylie, qu’il suffit de fermer les yeux pour voir l’amélioration du paysage kabyle :

— Les décharges sauvages ont disparues
— des usines s’installent et ouvrent pour donner du travail et de l’espoir aux jeunes et aux moins jeunes désespérés pour les empêcher de s’immoler ou de prendre des embarcations de fortune
— des immeubles sont en construction afin d’être loués à bas prix à des familles qui n’ont qu’une pièce pour les abriter
— les petits dispensaires de Kabylie croulent sous les médicaments, pour soigner les malades.
— il s’est monté, partout des bibliothèques, riches en livres
— La liberté de culte est flagrante :
— les chrétiens sont libres de manger pendant le ramadan. Personne n’est arrêté ou condamné.
— chaque village possède une église et un temple
— Les haut-parleurs des mosquées ont été déboulonnés, pour permettre aux citoyens de se reposer sans être tirés de leur sommeil par les aboiements des chiens kabyles effrayés par l’appel en arabe du muezzin, etc.
Mais ce n’était qu’un rêve…

Ouvrons les yeux, la colère gronde partout et cela ne gêne nullement notre bon Don Aqecut. À chaque période chaude, de la vie politique, il ne peut s’empêcher d’inventer une histoire à dormir debout.

Notre bon Don Aqecut a, au moment des présidentielles truquées en Algérie, imaginé un mandat d’amener qui n’existe pas. N’importe quel individu lambda peut d’ailleurs pénétrer dans un commissariat de police algérien pour constater que, contrairement à ses dires, sa tête n’est pas mise à prix.

La Tunisie lui aurait refusé l’entrée sur son territoire, pour voir sa mère, qui, aurait vu son visa pour la France refusé. Nous avons eu confirmation que sa mère n’avait pas déposé de demande de visa à l’époque. Par contre elle a obtenu un visa, dès qu’elle en a fait la demande, et se trouve en ce moment en France.

Nous n’allons pas nous attarder sur les déclarations plus ou moins fantaisistes de ce personnage, on peut juste se demander s’il ne prend pas les Kabyles pour des sous-hommes incapables de réfléchir.

Le bouquet c’est sa pseudo tentative d’assassinat. À la lecture du communiqué, publié sur l’agence de presse officielle du GPK, nous avons cru à un gag mais le 1er avril est encore loin.

Il est vrai qu’aucun média ne parlait de notre artiste, il fallait bien inventer quelque chose pour que les regards se tournent vers lui.

Il faut savoir que M. Ferhat Mehenni ne supporte aucune contradiction. Les personnes qui prennent la liberté de faire un commentaire, une remarque ou une réflexion sont taxées d’être agent du DRS.

Le GPK c’est le changement dans la continuité. Les méthodes du FLN sont bien ancrées dans le mental de Don Aqecut formé à l’école du FLN.

Ainsi peut être discrédité gratuitement tout militant sincère qui n’acquiesce pas bêtement aux inepties d’un nombriliste, qui n’a qu’un but dans la vie, celui de faire parler de lui encore et encore.

Lors des réunions auxquelles nous avons assistées, à la fin de son monologue, il donne la parole aux intervenants dont il est sûr d’avoir l’agrément.

Si les intervenants n’acquiescent pas à ses dires, il se lève pour partir afin de clore le « débat ». Par contre, s’il est bien imbibé, ce qui lui arrive plus que de coutume. Il détourne le regard si la question est posée par un homme, par contre il regarde intensément la femme qui ose le mettre en difficulté, comme une vache regarderait passer un train, pensant sans doute faire « les yeux doux » à la femelle, qui selon lui, devrait succomber au charme qu’il croit avoir, pensant ainsi l’amadouer pour la faire taire.

Si la femelle en question n’est pas sensible à son regard, il sourit, rit bêtement ou fait mine de ne pas avoir entendu en tournant la tête. Voilà un bel exemple de démocrate.

Le plus triste est que des fans zélés, sur ordre de leur gourou, n’hésitent pas à inventer moult histoires plus écœurantes les unes que les autres afin de discréditer tout individu qui ne veut pas se soumettre au diktat de celui qui veut diriger et régenter la pensée et la vie des Kabyles. Vous avez juste le droit de dire OUI, sinon on vous empoisonne l’existence. Voilà la grande liberté accordée aux Kabyles par le président de l’Anavad.

Don Aqecut le stalinien, à force de raconter des fictions, a fini par éveiller des soupçons chez ceux qui lui vouaient une confiance aveugle. Certains membres du Gouvernement provisoire ont repris leurs esprits. Nous ne pouvons que les féliciter.

L’agence de presse kabyle nous informe que :

« cinq sur les neuf ministres du gouvernement provisoire kabyle ont quitté le gouvernement. La raison principale de ses défections est la révélation par le président M Ferhat Mehenni d’un pseudo projet d’attentat contre sa personne. Les explications « ubuesques » selon un ministre interrogé, par le président n’ont pas convaincu l’équipe gouvernementale. Le ministre de l’Intérieur Arezki Boussaid a vu d’un mauvais œil que des questions touchant à la sécurité du président ne soient pas discutées en premier lieu avec son équipe. Par ailleurs après la démission de la majorité des membres de l’exécutif du MAK en France, le président de la même structure aurait à son tour jeté l’éponge. »

Toujours selon la même agence nous apprenons que

« Dans quelques heures d’autres démissions seront annoncées notamment celle du ministre de l’intérieur M Arezki Boussaid. »

Nous avons, pour le moment, deux noms de ministres démissionnaires Malika Mouaci, ministre de la Santé et Idir Djouder, ministre du Budget du gouvernement provisoire kabyle.

Aucune mention n’est faite du nom des autres ministres démissionnaires du GPK, par contre confirmation nous a été faite que 90% de l’exécutif du MAK a démissionné.

Aucune information de ces démissions n’est donnée sur l’agence de presse officielle du GPK, seule cette dépêche laconique nous informe que :

Le Président du Gouvernement provisoire Kabyle en exil (Anavad), M. Ferhat Mehenni procédera à un remaniement de son équipe, ceci de manière « imminente », selon une communication de l’Anavad parvenue à Siwel ce samedi en début de soirée.

Cette décision serait motivée par « des raisons autant de sécurité que d’efficacité ».

Selon un scénario bien rodé depuis les événements de Tunisie et d’Égypte, ce remaniement « imminent » serait-il annonciateur de la fuite du président non élu ?

La seule personne qui ne fera jamais rien de concret pour la Kabylie est M. Ferhat Mehenni. Beaucoup ne veulent pas s’affilier au MAK à cause de la figure emblématique de ce mouvement qui freine toute initiative, intéressante pour la Kabylie, qui ne va pas dans le sens de la gloire à sa majesté Don Aqecut.

Il faut ouvrir le mouvement aux Kabyles sincères qui veulent œuvrer au bien-être du pays kabyle.

Nous attendons la suite.

Notes [1] au pouvoir depuis le coup d’État de Mohamed Boukherouba alias Houari Boumediene

11 février 2011

Merci de respecter notre travail.