Chronique

Les yeux du corps

Une femme est belle lorsqu’elle plait aux yeux du corps, parfaitement belle lorsqu’elle plait aussi bien aux yeux du corps qu’à ceux de l’esprit, fatalement belle quand les yeux du cœur joignent leur suffrage à ceux du corps et de l’esprit.

Les yeux du corps jugent, selon des canons esthétiques particuliers ou communs à un peuple, son apparence physique et s’éclairent de sa beauté extérieure ; ceux de l’esprit jugent son intelligence et sa douceur de caractère, attributs essentiels de sa beauté intérieure, sans lesquelles toutes autres qualités et vertus passeraient pour de trompeurs effets de manche, ceux du cœur jugent sa beauté transcendante, la beauté invisible, imperceptible, mystérieuse, la beauté qui se dévoile à son élu par les éclairs fulgurants des prunelles, la beauté qui s’incarne dans la capacité et le pouvoir qu’ont quelques rares femmes de se métamorphoser en un astre lumineux et chaleureux quand le printemps et l’été cèdent leurs tours à l’hiver dont l’obscurité glaciale impose à l’âme un interminable confinement dans le cachot de la déprime.

A.

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