Chronique

Pensée pour nos intellectuels

Les intellectuels kabyles qui sont censés être aujourd’hui notre avant-garde, se sont dispersés, effrités. « Un puzzle éclaté », pour reprendre l’expression de monsieur Hacène Hireche.Le problème avec eux, c’est qu’ils veulent tous devenir des idéologues. Ils veulent tous exister et avoir un harem de fans et de sympathisants. Chacun d’eux pense détenir la vérité absolue et tout le monde veut rallier tout le monde à sa cause.

Nos intellectuels ont tous un grand potentiel pour servir le pays et la cause, mais ils veulent tous avoir une suite au Hilton de la politique.

Au lieu d’essayer d’avoir chacun son petit carré dans « l’échec-ier » politique et devenir probablement des marionnettes soumises à des ventriloques, ils pourraient pourtant contribuer à la construction de l’avenir de la Kabylie, chacun selon sa spécialité : nos économistes travailleraient sur l’économie, les linguistes sur la langue et ainsi de suite… Mais, malheureusement, ils veulent tous faire de la politique. J’ai même vu des médecins organiser des conférences sur l’avenir politique du pays…

En résumé, la Kabylie est comme une entreprise composée uniquement de managers. Le résultat : pas de travailleurs, pas de production et… pas de produits.

D.K. 10 novembre 2018

Merci de respecter notre travail.