Chronique

Ali Belhadj : la démocratie et l’islam

Ali Belhadj est un disciple de Moustapha Bouyali, fondateur du premier maquis islamiste dans l’Algérie indépendante, le Mouvement islamique armé (MIA) en juillet 1982 [1]

« L’idée démocratique est au nombre des innovations intellectuelles néfastes qui obsèdent la conscience des gens. Ils l’entendent du matin au soir, oublient qu’il s’agit d’un poison mortel dont le fondement est impie. […] La démocratie est un mot grec, inconnu dans la langue du siècle béni. […] C’est donc un mot né sur la terre de l’impiété, de la corruption et de la tyrannie. […] Frères d’islam, sachez que nous refusons tous le dogme démocratique impie, sans la moindre faiblesse […]. Le mot liberté est compris de façon antagoniste dans la pensée libérale, dans l’existentialisme et dans le marxisme. Derrière ces trois idéologies occidentales, qui se réclament d’une liberté totale, se cachent de dangereux mobiles dont le plus grave est la victoire du matérialisme et du marxisme et d’une propagande licencieuse et athée. Tout cela répond aux objectifs contenus dans les Protocoles des Sages de Sion. Selon les termes du premier protocole, « nous avons été les premiers à en appeler aux peuples au nom de liberté, égalité, fraternité. Ces mots n’ont cessé d’être serinés jusqu’à aujourd’hui par des perroquets ; ils ont corrompu le monde comme ils ont corrompu les vraies libertés de l’individu. Le mot liberté dresse les groupes humains contre toute autorité, jusqu’à la sunna d’Allah. […] Le mot liberté est au nombre des poisons maçonniques et juifs, destinés à corrompre le monde sur une grande échelle »

« Un coup de massue porté au dogme démocratique » El Mounquid n°23, septembre 1990

« Il n’y a pas de démocratie parce que la seule source du pouvoir, c’est Allah, à travers le Coran et non le peuple. Si le peuple vote contre la loi d’Allah, cela n’est rien d’autre qu’un blasphème. Dans ce cas, il faut tuer tous ces mécréants pour la bonne raison que ces derniers veulent substituer leur autorité à celle d’Allah. La démocratie est un kufr [mécréance, impiété] … En démocratie, la souveraineté est celle du peuple, de la racaille et des charlatans. »

Ali Belhadj Horizons, 23 février 1989

C’est bien sûr avec Ahmed Ben Bella qui le 14 Avril 1962 à sa descente d’avion à Tunis, après sa libération avec les autres chefs détenus, s’est égosillé trois fois « Nous sommes des Arabes, nous sommes des Arabes, nous sommes des Arabes » dont le FFS défendra la l’amazighité !

La démocratie version FFS n’est qu’un serpent de mer. C’est une “démocratie” “apipri kan”. Ça sera une “démocratie” qui ne respectera jamais les libertés individuelles et collectives ; une “démocratie” qui ne respectera jamais l’égalité des sexes, une “démocratie” qui ne respectera jamais la culture et l’identité kabyles parce qu’elle sera trop occupée à respecter les « principes de l’islam ».

Entre la démocrate et l’application des principes de l’islam, il faut savoir choisir…

Juba Ourad, 1er août 2009

Liste des cosignataires du contrat de Sant’Egidio
Pour la LADDH : Abdennour Ali Yahyia
Pour le FLN : Abdelhamid Mehri
Pour le FFS : Hocine Aït Ahmed et Ahmed Djeddai
Pour le FIS : Rabah Kebir et Anouar Haddam
Pour le PT : Louisa Hanoune
Pour le MDA : Ahmed Ben Bella et Khaled Bensmain
Pour Ennahda : Abdallah Djaballah
Pour le JMC : Ahmed Ben Mouhammed

[1] Gilles Kepel A l’ouest d’Allah p.227-229

Un petit rappel pour ceux qui croient que Hocine Aït Ahmed était berbériste.

A écouter la vidéo de la conférence de presse à Londres en 1985 avec son complice Ben Bella

Merci de respecter notre travail.