Tribune libre

Kabyles entre assimilation et origines

Témoignage face à une assimilation imposée.

On assiste à l’heure où toutes les ethnies se ressourcent aux origines, à une assimilation de nombreux Kabyles à d’autres cultures, langues… etc. Celle des Arabes est la plus édifiante parmi d’autres eu égard à la terre que nous partageons malgré que nous sommes les autochtones et les propriétaires de ces terres.

À Tizi Ouzou, Bouira, Bejaia ; les régions principales qui abritent ces deux éléments (culture, langue) essentielles pour l’existence d’un peuple au sens classique du terme, les gens ont tendance à parler en arabe pour montrer qu’ils sont différents des autres pour certains, et pour d’autres, ils placent leur comportement dans la case de l’ouverture à autrui.

À titre d’exemple à Tizi Ouzou, il suffit que deux jeunes kabyles de Tizi ville se rencontrent en la présence d’un autre montagnard (djebri) comme ils le nomment pour qu’ils se métamorphosent et parlent en arabe, et le comble c’est qu’ils le parlent très mal.

Je témoigne aujourd’hui, de l’ignorance de ces gens qui se prennent pour des êtres supérieurs du simple fait qu’ils ne parlent pas en kabyle, or qu’ils le maitrisent parfaitement comme les Kabyles ordinaires.

Un ami à moi, de cette catégorie, qu’on surnomme (Jeddi moh) [1] m’a clairement avoué qu’il vit mal sa personnalité kabyle en parlant arabe.

Pour cela, des tas de questions se posent et s’imposent :

  • Les Kabyles ont-ils peur d’être ce qu’ils sont ?
  • Ont-t-ils peur de vivre ce bonheur qui est de : vivre pleinement sa culture, sa langue, son identité que nul au monde ne sacrifie ?
  • Est-ce le sort réservé à ces gens qui sont depuis longtemps les prisonniers de leur excès d’ouverture aux autres ?

Le temps nous montrera surement, et prouvera que vivre son identité ne se sacrifie pas même pour une vie éternelle.

d aqbaylikan

P.-S. : Certains qualifieront cette intervention de raciste, mais je leur dis, à l’avance, que je suis heureux, de ce que je suis, et qu’être celui qu’on est n’est pas du racisme mais naturel.

Notes

[1] (qui veut dire jeddi mohand, mon grand-père Mohand)

L’article a été mis en ligne pour la première fois en 2011.

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